✏︎ C'est pas la fête pour tous !...

20/12/2021

Décembre 2021... Rien de bien nouveau sous un soleil blafard: si la fin d'année est synonyme de fête pour certains, pour d'autres elles signifient un lit de glace puis une fin prématurée dans l'eau bouillante... 

Je veux parler évidemment des langoustes, homards et autres "fruits de mer"...Or, et pour ceux qui en douteraient encore, une toute récente et exhaustive étude britannique (1) d'une 100aine de pages, sortie en novembre 2021, Review of the Evidence of Sentience in Cephalopod Molluscs and Decapod Crustaceans (de Jonathan Birch, Charlotte Burn, Alexandra Schnell, Heather Browning et Andrew Crump), vient confirmer ce que des études moins ambitieuses montraient déjà: les représentants de la famille des céphalopodes (pieuvres, seiches, calamars, ...) et décapodes (langoustes, homards, écrevisses, crevettes, ...) ont toutes les capacités pour ressentir la douleur et l'appréhender: facultés que l'on regroupe sous le nom de sentience...Je viens juste de prendre connaissance de cette étude et n'ai pu qu'en parcourir les grandes lignes.

Les passages sur la mise à mort de ces animaux (pages 9 et 74) a cependant retenu mon attention:

" We recommend that the following slaughter methods are banned in all cases in which a more humane slaughter method is available, unless preceded by effective electrical stunning: boiling alive, slowly raising the temperature of the water, tailing (separation of the abdomen from the thorax, or separation of the head from the thorax), any other form of live dismemberment, and freshwater immersion (osmotic shock)." (page 9)

Pour ceux qui pataugent un peu dans la langue de Shakespeare, retenez que les auteurs recommandent de bannir des méthodes de mise à mort, telles que les plonger dans de l'eau bouillante (la mort n'y est pas instantanée mais n'arrive qu'après 2 à 4 minutes, j'ai malheureusement pu le constater...), ou dans de l'eau glacée, voire dans le compartiment freezer de votre frigo (plus d'1 heure avant de mourir...), de les couper ou les démembrer vivants... (pp. 9 et 74)

Le plus simple, sera évidemment de foutre la paix à ces animaux comme aux autres et de renoncer à une nourriture carnée... :-)

Alors, on pouvait s'y attendre, il y a déjà ceux qui crient au mélange des genres: oui, ils réagissent bien aux agressions, mais cela ne veut pas dire qu'ils ressentent la douleur, qu'ils souffrent... Mais à cet égard, François Sarano, docteur en océanographie qui a travaillé sur la Calypso avec l'équipe du commandant Cousteau de 1985 à 1997, nous offre une réflexion pertinente: « Peu importe qu'ils aient mal ou qu'ils n'aient pas mal, ce qui fait que nous, nous sommes différents de tous les animaux, c'est que nous avons conscience de ce que nous infligeons aux autres autres et cette conscience là nous donne la responsabilité de les respecter le plus possible, et c'est ce respect des autres, quels qu'ils soient, qui fait que nous sommes différents, c'est notre humanisme que nous détruisons lorsque nous agressons pour rien, lorsque nous mutilons pour rien, même des animaux qui n'ont pas de souffrance. C'est à ça qu'on juge que nous sommes différents. (...) Il faut prêter considération, attention, à toutes les créatures vivantes qui sont autour de nous et qui sont toutes singulières. Toute leur identité génétique et leur personnalité qui se construit sur des expériences propres. Il n'y a dans ce monde que des singularités auxquelles nous devons prêter égard. » (2)

Vous retrouverez l'intégralité de l'étude en cliquant sur le lien:

(1): Sentience-in-Cephalopod-Molluscs-and-Decapod-Crustaceans-Final-Report-November-2021.pdf

Ainsi que des éléments de discussion intéressants la concernant dans l'émission Sauvons les océans ! de Mathieu Vidard du jeudi 23 décembre 2021:

(2): Sauvons les océans ! (28:12 et 34:34)


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